Chez Desayuno con Brillantes, une généreuse coutume a attiré notre attention sur le net: il s’agit du “coffee sharing” ou des cafés “en attente”, vous connaissez?
Il s’agit d’un acte anonyme de charité tout simple et peu couteux qui consiste à aller dans un café (participant à l’opération) et à commander et payer deux cafés au lieu d’un: le premier pour soi et l’autre pour un futur client nécessiteux. Ainsi, quand celui-ci, pouvant être un SDF, un chômeur, une personne sans revenus... entre dans l’établissement et demande s’il y a un « café en attente» pour lui, le patron peut lui servir celui prépayé par le donateur.... Facile, généreux et peu engageant me direz-vous?
Photo de George Chelebiev (Photo Pin) |
La tradition des cafés «suspendus» ou «en attente» ne vient ni des pays nordiques ni des Etats-Unis mais bien de Naples, au sud de l’Italie où le "caffe sospeso" (suspendu) fut une véritable institution durant des décennies: juste après la guerre, beaucoup de Napolitains, considérant le café comme un véritable droit fondamental, se retrouvèrent dans l’impossibilité de s'offrir un simple espresso. Ceux qui pouvaient encore se permettre ce doux caprice prirent alors l'habitude d'en payer deux: pour eux même et pour une personne moins fortunée...
Beaucoup plus récemment, ce concept fut repris et développé dans d’autres pays comme la Bulgarie (pays le plus pauvre de l’Union Européenne), la Belgique ou le Canada, avant d’inspirer le mouvement des Indignés en France qui a suggéré sur Facebook l’adoption de cette pratique dans notre pays, relayé par plusieurs associations caritatives.
Depuis, toujours sur le réseau social de Zuckerberg, après des centaines de “Like” et un buzz étourdissement, plusieurs groupes « café en attente » ont vu le jour à Grenoble, Paris, Brest, Rouen ou Besançon pour que cet acte solidaire s’organise et se communique dans des conditions optimales. Leur mission principale est d’inviter leurs fans à démarcher les cafés et bistrots de leur ville afin de les convaincre de se greffer au projet. Quelques bars et restaurants pionniers en France ont déjà relevé le défi et à certains endroits, il est même possible de commander non seulement un café, mais aussi un sandwich ou un repas complet...
Le coffee sharing en France sera-t-elle elle une mode passagère, un regain de charité en temps de crise ou une utopie non applicable à la jungle urbaine, le débat et ouvert... Et si vous êtes propriétaire d’un établissement ou influent sur les réseaux sociaux, visitez la page Coffeesharing.com et racontez-nous ce que vous en pensez!
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